Suite aux manifestations et mobilisations du mouvement des « gilets jaunes », le gouvernement et le Président de la République ont décidé d’organiser un grand débat national. Articulé autour de 4 thèmes, la fiscalité et les dépenses publiques, l’organisation de l’Etat des services publics, la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté, il permet aux Français d’exprimer leurs attentes et de débattre. Ainsi, du 15 janvier au 15 mars, des réunions locales ont eu lieu aux quatre coins de l’Hexagone. En parallèle, les citoyens pouvaient contribuer individuellement au débat en écrivant leurs propositions – en lien avec les 4 thèmes précédemment évoqués – dans des cahiers de doléances, qui étaient à leur disposition dans les mairies notamment. Et depuis la fin du mois de mars, ces cahiers sont remis aux archives départementales pour y être conservés.
Des documents faisant désormais partie de l’Histoire du pays
Mi-février, alors que le grand débat national battait son plein, la question de la conservation des cahiers de doléances ouverts à cette occasion s’est posée. A cette période, certains membres du gouvernement évoquaient l’idée de les confier à la Bibliothèque nationale de France. Mais l’Association des archivistes français ne l’entendait pas de cette oreille indiquant que ces documents « sont destinés à être conservés par les services d’archives publics ». Et finalement, elle a obtenu gain de cause puisqu’ils sont tous remis, depuis la clôture des réunions, aux archives des différents départements français. Et selon les territoires, le volume est plus ou moins important, d’autant qu’il faut également ajouter les contributions, qui dans certains départements, sont assez nombreuses (plus de 55 000 en Gironde par exemple).
Des contributions disponibles à la consultation
Après avoir été versés aux services d’archives, ces cahiers sont traités et conditionnés. Les contributions sont également ajoutées, aussi bien des mails que des courriers. Puis, lorsque ces opérations seront terminées (d’ici mi-avril normalement), ils pourront être consultés par les Français (particuliers et professionnels) puisque les originaux seront accessibles au public. Il sera possible d’y accéder librement puisqu’ils constituent désormais des archives publiques. Pour cela, il suffit simplement d’en faire la demande et de se munir d’une pièce d’identité.